« Ah zut, je l’ai encore loupé ! »
Quand on prend des animaux en photo, et surtout des animaux sauvages, pas facile d’appuyer sur le déclencheur au bon moment : trop tôt, trop tard, pas cadré… Ce serait tellement plus simple s’il pouvait se placer dans le cadre, arrêter de bouger et nous faire signe pour qu’on déclenche, non ?
Vue générale du piège photo, appât et modèle compris |
Votre matériel :
- Quelques planches fines,
- Quelques branchettes,
- 2 crochets
- 4 pitons
- Un élastique,
- Un fil de fer épais
- Un appareil photo et sa télécommande
- Un pied ou un support fixe pour l’appareil
Votre appât : une boule de graines destinée aux oiseaux (2.60€ les 6 en jardinerie)
Votre « gibier » : des mésanges et autres petits oiseaux : rouge-gorge, bouvreuil…
Le principe :
Réaliser un support pour l’appât qui fasse levier sur le déclencheur, avec un petit toit pour protéger à la fois l’oiseau, l’appât et la télécommande.
Détail du mécanisme de déclenchement |
Autre configuration possible de l'appât |
Le plus délicat est de régler la sensibilité du déclencheur : en effet, une mésange bleue pèse 9 à 12 g, soit le poids de 2 morceaux de sucre, et votre déclencheur doit réagir à ce poids. Certes, vous pouvez avoir la chance de tomber sur une mésange charbonnière (16 à 20g), ou que les mésanges bleues s’y mettent à 2 pour déclencher, mais ce n’est pas la majorité des cas. C’est à ça que sert l’élastique : il soutient l’appât jusqu’à l’extrême limite, pour que la mésange n’ait plus qu’à faire le reste.
Quand votre piège est construit, il ne reste qu’à le mettre en place, placer l’appareil photo sur un pied, et faire vos réglages :
- Cadrage et mise au point sur le haut de la boule de graines (et débrancher l’autofocus),
- Dans l’idéal, une très petite profondeur de champ (F4 à F8) et un arrière-plan le plus loin possible
- Déclenchement par la télécommande,
- Désactiver la veille automatique de l’appareil photo,
- Désactiver le flash.
Pensez à recharger la batterie de votre appareil photo avant de commencer.
Encore un truc : si vous placez votre appareil photo à l’intérieur (pour le protéger des intempéries, et éviter que les oiseaux ne prennent peur avec le bruit du déclenchement), plaquez-le bien contre la vitre pour éviter le reflet.
Perfectionnement : En se basant sur ce principe, vous pouvez aller plus loin et « piéger » du plus gros « gibier ». Il suffira d’adapter le déclencheur et l’appât à votre sujet : du grain pour des biches, de la viande pour des rapaces, etc. Mais dans ce cas, vous aurez sans doute à fabriquer un caisson isolant pour protéger, cacher et fixer l’appareil photo, en étouffant aussi le bruit de l’appareil photo. Et pour multiplier vos chances, il faudra s’inspirer des chasseurs à l’affût : se placer sur le passage de votre « gibier », ne pas laisser d’odeurs sur votre piège, voir le mettre en place longtemps avant de prendre des photos (sans l’appareil !), pour qu’ils s’habituent à sa présence.